Dans les Treize colonies, il y avait très peu de Catholiques, sauf au Maryland. La très grande majorité des gens étaient Protestants. Il n’y avait pas de congrégations religieuses, donc les religieux n’avaient pas d’institutions, comme les hôpitaux ou les asiles pour les pauvres. En Nouvelle-France, un grand nombre de religieux vivaient dans des monastères ou des couvents. Ils avaient peu de contact avec la population. D’autres vivaient plus près des gens, mais ils conservaient une distance avec le peuple.

Dans les Treize colonies, on appelait les responsables de la religion des “ministres du culte”, et non pas des prêtres. Contrairement aux prêtres, ils pouvaient se marier et ils vivaient dans la communauté. Ils étaient plus près des gens. Ils étaient éduqués et avaient une influence sur la population. En Nouvelle-France, le gouvernement soutenait financièrement l’église catholique alors que le gouvernement des Treize colonies ne le faisait pas.

La religion était quand même très importante pour les Protestants. Lorsque les Puritains ont fondé le Massachusetts, les dirigeants politiques étaient souvent aussi des religieux. Le rôle politique des religieux a diminué par la suite quand la population s’est diversifiée. La contribution majeure des religieux était en éducation, car les universités étaient souvent créées pour former les ministres du culte. C’était le cas de l’Université Harvard même si elle offrait aussi une formation générale.

Dans les villes et les villages, on ne retrouvait pas de très grandes églises, mais plusieurs petites églises et petits temples. Quelques groupes religieux, comme la Société des Amis (Quakers), préféraient avoir des lieux de cultes très simples en évitant les décors plus luxueux des églises catholiques.

* congrégation : communauté religieuse
* asile : refuge où l’on peut se reposer

Auteur : Léon Robichaud | Version originale en français

See also – Traces of the past: