Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste* suédois, en 1749.

extrait : “C’est en cette ville (Montréal), où l’on fabrique le mieux les canots d’écorce; j’ai été en voir un chantier. On y en travaillait un de huit places; il était de 33 pieds de longueur, cinq de largeur, deux et demie de hauteur, et du prix de 300 livres.

A mesure qu’ils sont faits on les envoye à Montréal; ils sont destinés pour les voyages des pays d’en haut, tant à porter les troupes que les vivres et marchandises; l’ouvrier qui les fait ne veut pas dire son secret, c’est à dire la façon dont il s’y prend pour déterminer la courbure des deux extrémités.”

adaptation : C’est à Montréal qu’on fabrique le mieux les canots d’écorce. J’ai été voir un chantier. On fabriquait un canot de huit places. Il était long de 33 pieds (10 mètres), 5 pieds de large (1,5 mètre), 2 pieds et demi de haut (76 centimètres). Il coûtait 300 livres*. 

Lorsque les canots sont finis, ils sont envoyés à Montréal. Ils sont faits pour les voyages dans les pays d’en haut. Ils servent à transporter des gens, de la nourriture et de la marchandise. L’ouvrier qui fabrique le canot ne dit pas son secret. Il n’explique pas comment il fait pour réaliser les courbes du canot.

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 
* livre : monnaie.